DERNIER RECOURS
La filmographie de Bruce Willis c'est un peu les montagnes Russes en ce qui concerne les succès au box office et les échecs retentissants. Capable du meilleur avec Armageddon, Sixième Sens et Une Journée en Enfer, la star sera aussi la vedette de contre-performances commerciales et critiques comme Hudson Hawk, Color of the Night et donc ce Dernier Recours.
Véritable flop aux USA, le film est distribué à la va-vite dans le reste du monde. Promotion quasi-inexistante, sortie en salle au minimum syndicale... Il aurait pû être un direct to video, ça aurait été presque la même chose. La Warner sort le film avec un visuel retravaillé pour l'occasion afin que le public reconnaisse le plus rapidement possible Bruce Willis et l'accent est mis sur le côté action (flingue et explosion). Bref le packaging est soigné pour vendre au mieux le film.
On se retrouve là avec peut être le dernier "grand film" de l'immense Walter Hill. Le réalisateur retrouve l'ambiance chaude et même étouffante du Texas aux frontières du Mexique comme pour l'incroyable Extreme Prejudice. Walter Hill livre sa relecture de l'inestimable Yogjimbo de Kurosawa. Dans une ville ou deux clans s'affrontent, un. solitaire débarque et va vendre ses talents successivement aux deux clans pour son propre profit. A la fin, évidemment, les ennemis s'entretuent avec l'aide de notre héros triomphant. On notera que ce canevas servira à Pour une Poignée de Dollars de Sergio Leone.
Il faut voir Bruce Willis dégommé ses ennemis avec un revolver dans chaque mains (le style John Woo n'est pas loin), le film s'offre également un casting aux petits oignons avec des têtes bien connues, Christopher Walken, Bruce Dern, David Patrick Kelly, Robert Kilpatrick,... La liste est encore très longue et ça vaut le coup de s'y plonger.
Le film sera distribué par la Warner Home vidéo et réédité pour diverses collections.
Mon avis sur le film: C'est simple, c'est direct et ça ne fait pas dans la dentelle... Bon, c'est aussi bourré de clichés et de raccourcis scénaristiques, mais encore une fois c'est du solide Walter Hill comme à la grande époque. Pourquoi s'en priver? Peut être à sa sortie l'un des derniers vestiges d'un cinéma tant regretté.





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