HUIT MILLIMÈTRES
Après son ascension fulgurante en trois films, période abordée déjà sur ce blog, Nicolas Cage s'éloigne de l'Action Movie pur. Après une guimauve Hollywoodienne et un Snake Eyes décevant, pourtant de l'immense Brian De Palma, l'acteur est la vedette du nouveau Joel Schumacher, réalisateur iconique des années 90. Le réalisateur est capable du meilleur (Génération Perdue, Le Client, Chute Libre) comme le pire (Batman & Robin, Le Droit de Tuer), mais il est surtout capable de sortir des sentiers battus du cinéma Hollywoodien très politiquement correct. Et c'est exactement ce qu'il va faire avec ce 8MM.
Le film se décompose en trois parties, le début de l'enquête d'un détective privé, la descente aux enfers d'un bon père de famille qui découvre les bas-fonds de l'humanité et enfin la croisade punitive du héros. Le film n'hésite pas a montrer ce qu'est la pornographie underground et la cruauté d'un monde où la dépravation règne pour le plaisir de ceux qui veulent réalisés leurs fantasmes les plus inavouables.
Nicolas Cage fait merveille en personnifiant l'américain puritain qui découvre la face la plus sombre de ses contemporains et se retrouve à deux doigts de sombrer avec eux. Le reste du casting est tout aussi formidable, Joaquin Phoenix, James Gandolfini, Anthony Heald. Mention spéciale à l'irremplaçable Peter Stormare qui trouve ici sûrement son meilleur rôle.
Encore une fois la noirceur non aseptisée, et très souvent dérangeante, sauve le film du tout venant Hollywoodien avec en prime la prise de risque de revenir au vigilant movie, genre très casse-gueule qui flirt très souvent avec le nanar. Mais ici le réalisateur maîtrise parfaitement son œuvre et nous laisse dans un état quasi d'épuisement lorsque le générique de fin arrive.
Le film sera distribué par Gaumont Columbia TriStar.
Mon avis sur le film: Peut être l'une de mes plus grande claque cinématographique sur la fin des années 90, période pourtant riche en film "coup de poing". Un VHS incontournable dans ma tant regrettée vidéothèque.
Commentaires
Enregistrer un commentaire