SOLDIER

Dans les années 90, Kurt Russell enchaîne les films avec plus ou moins de réussites. Si Backdraft et Stargate sortent du lot, des titres comme Obsession Fatale, Tombstone et Los Angeles 2013 seront sauvés par une deuxième carrière dans les vidéoclubs. L'acteur terminera cette période sur un film bancal, un mélange avarié de Universal Soldier, Fortress et Le Guerrier d'Acier... tout un programme!

Projet à la base prévu pour Sylvester Stallone, Soldier devait être sorte de déclinaison de Blade Runner où les "réplicants" sont envoyés dans des colonies spatiales pour leurs fins de vie. La pré-production ne décolle jamais et le projet fini dans un tiroir. Après Mortal Kombat, le réalisateur Paul W.S. Anderson prend les choses en main, Kurt Russell sera le héros et le film s'éloigne du film mythique de Ridley Scott même si quelques allusions seront présentes. La star demande un délais avant d'endosser le rôle car il souhaite avoir une musculature naturelle.

L'échec cuisant de Event Horizon, le précédent film du réalisateur, a sûrement dû être préjudiciable pour production de Soldier car à l'écran on aura le sentiment d'un manque de budget évident et d'un film peut soutenu par la Warner qui le sortira sans la moindre campagne publicitaire. On a même limite le sentiment d'être devant un "Direct to Vidéo". 

Le casting est au diapason avec un Gary Busey encore plus hors sol que d'habitude (à cette époque il sort tout juste d'une opération chirurgicale concernant une tumeur cancéreuse qui lui déforme une partie du visage), Jason Isaacs en fait des caisses et Jason Scott Lee prouve que sa carrière cinématographique se limitera définitivement à Dragon, l'histoire de Bruce Lee. Pour finir le film semble avoir été remonté pour aller à l'essentiel et ainsi éviter le désastre total (preuve en est des séquences présentes dans la bandes annonces sont absentes du film). 

Sur un schéma très classique, le héros taciturne et solitaire devient l'espoir d'un groupe d'opprimés auprès duquel il s'humanise peu à peu et part en guerre contre ses semblables.

Il faut reconnaître que l'affrontement entre Kurt Russell et Jason Scott Lee, le soldat obselète contre sa version améliorée, est bien amenée et que la courte durée du film est salvatrice. On a donc là un bon petit film bien bourrin qui fait le job comme on dit et c'est déjà pas mal. 

Le film sera distribué par Warner Home Vidéo.

Mon avis sur le film: Je me souviens du numéro 77 du magazine Impact qui faisait la part belle au film et qui m'a évidemment donné l'envie de le voir à sa sortie. Il est devenu, instantanément, pour moi un des films emblématiques de cette époque et par la suite j'ai usé jusqu'à la corde la VHS achetée d'occasion dans mon tant regretté vidéo-club. 

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