PM Entertainment: Le dossier complet
Producteurs et réalisateurs dans le cinéma indépendant, Richard Pepin et Joseph Merhi fondent en 1989 la PM Entertainment. Cette société de production n'a qu'un objectif: surfer sur le succès de la VHS à travers le monde et s'appuyer sur le succès grandissant du Direct to Vidéo (films produits dès le départ uniquement pour le marché de la VHS) qui inondera bientôt les vidéoclubs.
Après un démarrage en douceur, avec des titres qui malheureusement ne seront pas toujours distribués en dehors des States, la firme se spécialisera très vite dans le film d'action et ne restera pas indifférente au succès fulgurant de Jean Claude Van Damme. Ainsi la PM sera dans les starting-blocks pour fournir aux clients des Vidéoclubs des substituts à la "star Belge" et des films axés eux-aussi sur le kickboxing.
A peine auréoler du succès des trois volets de la franchise Bloodfist que Don "the dragon" Wilson se voit offrir le rôle principal pour Le Cercle de Feu produit par la firme. Le succès sera au rendez-vous et deux suites verront le jour. Dans mes souvenirs c'est bien avec le premier Cercle de Feu que nous allons à l'époque voir débarquer dans nos Vidéoclubs une multitude de films où le kickboxing sera mis à toutes les sauces.Le succès de Van Damme a fait naître des vocations!
PM ne lâche pas l'affaire, surtout qu'elle est lucrative, Don Wilson decline jusqu'à plus soif son rôle de héros distributeur de tatanes pour la bonne cause dans plusieurs films plus ou moins... inspirés.
Un autre artiste martial en la personne de Jeff Wincott va connaître les faveurs de la firme. Souvent ses talents d'acteur seront salués et beaucoup considèrent que certains de ses films représentent le "haut du panier" dans le genre.
Lorenzo Lamas sera dans le "premier train" à la succession de Van Damme dans les vidéoclubs, en toute logique la PM le prend dans son giron. C.I.A: Nom de Code Alexia et sa suite feront les beaux jours du fameux programme Hollywood Night sur TF1 dans les années 90.
Gary Daniels, l'un des acteurs les plus prolifiques à cette époque sera aussi produit par la firme. A l'image de sa filmographie ce sera soit pour du bon ou pour du très mauvais. Je me souviens que Rage était souvent cité comme un film où l'action y est quasiment permanente. Un parfait exemple de ce que la PM savait proposer.
Sam Jones sera pour l'éternité Flash Gordon, il tentera néanmoins dans les années 90 de se faire une place parmi les gros durs du moment. On ne peut pas dire que Maximum Force et Fist of Honor seront des films marquants mais le savoir faire de la firme évitera d'en faire des œuvres honteuses.
La PM sera aussi offrir un "second souffle" au ex-gloires du passé ou aux "vedettes d'un jour" qui ne se voient plus rien proposer par les grandes majors. Mais elle permettra également à des illustres inconnus de devenir des stars... dans les vidéoclubs certes, mais des stars quand-même.
Quand l'ex star du X Tracy Lords, en quête de respectabilité cinématographique, tente sa chance dans la série B d'action elle se retrouve vedette a plusieurs reprises dans des films estampillés PM.Il sera parfois difficile de distinguer tel ou tel film tant les intrigues seront proches, tout comme les personnages qu'elle incarne à l'écran.
L'après Terminator 2 sera un véritable chemin de croix pour Robert Patrick, avant un rôle dans la série X-files en fin de vie et quelques seconds rôles au cinéma, le mythique T1000 sera la vedette de quelques Direct to Vidéo, La PM lui ouvre tout naturellement ses portes.
Joe Lara sera l'exemple type de l'acteur que l'on retrouve de films en films avec une présence à l'écran frôlant très souvent le degré 0 dans l'incarnation du héros. Tout juste si on ne retient que sa belle gueule, mais pas plus ce qui est bien dommage car il sera la vedette de films bien bourrins comme la firme savait en faire. Je me souviens qu'à l'époque beaucoup confondaient Joe Lara avec Lorenzo Lamas... la chevelure sûrement!
La PM oeuvrait également dans la science fiction, mais toujours teintée d'action. De mémoire T-Force connut un certain succès dans mon vidéoclub, il était difficile de le voir disponible le weekend. Pourtant j'ai souvenir d'un opus où l'action est moins présente qu'a l'accoutumé, le charme de Jack Scalia était peut-être suffisant.
Incroyable, après avoir était l'équivalent de Stallone et Schwarzenegger au box-office Van Damme se retrouve dans un film produit par la PM pour un Direct to Vidéo chez nous et qui ne fera pas date. On remarquera qu'à cette époque la PM n'est plus ce qu'elle était, Van Damme est au plus bas dans sa carrière et les vidéoclubs sont à l'automne de leurs vies. La fin d'une époque.
À l'aube des années 2000, la firme tente de produire de vrais stars mais cette stratégie impactera ses finances et son inexorable déclin. Richard Pepin et Joseph Merhi vendent la PM et son catalogue de plus de 100 films.
Le + VHS:
High Kick dans ton Podcast passe au crible la PM Entertainment avec un invité de choix, @RetroLudo!















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