VHS INSTINCT
1992, Basic Instinct sort sur les écrans et fait l'effet d'une bombe. Rarement un film Hollywoodien sera aussi débridé au niveau des scènes sulfureuses. Le film propulsera Sharon Stone au sommet de la gloire après avoir déjà fait sensation dans Total Recall du même réalisateur. Son jeu mortel du chat et la souris à l'écran avec Michael Douglas marquera durablement les spectateurs. Je ne parle même pas de la fameuse scène d'interrogatoire où l'actrice se dévoilera comme rarement une actrice d'Hollywood ne l'avait fait jusqu' ici.
Évidemment le succès du film va faire des émules, tout d'abord à Hollywood même qui tentera, souvent sans succès, de reproduire le schéma de la femme fatale. Il faut dire que le grand Paul Verhoeven avait quand même mis la barre très haute.
Hollywood propose tout naturellement à Sharon Stone un pont d'or pour être là vedette à nouveau d'un thriller sulfureux, elle le regrettera officiellement et nous aussi.
Parmi les ratages on se souviendra du catastrophique Color of the Night où cette fois c'est Bruce Willis qui dévoile son anatomie... "Bon, bah moi je retourne voir Sharon Stone!"
Bien évidemment des productions plus modestes comme les Direct to Vidéo pour le marché de la VHS vont vouloir une part du gâteau. Et bientôt nos vidéoclubs seront inondés par des ersatz plus où moins inspirés... pour ne pas dire autre chose. On notera également que le genre fera les beaux jours du cultissime programme télé Hollywood Night sur TF1 dans les années 90. C'était la solution de replis pour ceux qui n'avait pas Canal+ et donc ne pas avoir accès au fameux film X chaque premier samedi du mois.
Intéressant, comme toujours.
RépondreSupprimerPersonnellement, je perçois cette mouvante, ou tendance commerciale, comme une resucée, qui a eu lieu dans les années 90, d'avoir ni plus ni moins réactualisé, alors, le personnage de la femme fatale des années des années 30/40 pour les films policiers noirs.
Inutile de voir plus loin que le personnage du privé, engagé par la femme fatale, comme le fameux Faucon maltais qui avait posé, en son temps, ces bases de personnages qui sont devenus des archétypes solides.
Basic Instinct, grâce à son réalisateur, malin, et compétent, qui rend hommage à ces figures, mêlées à un certain cinéma à la Hitchkock, avec une certaine sexualité inédite.
Bref, ce fut retentissant, à l'époque, et cela se revoir encore très bien à l'air actuelle.
Cette mouvance fut l'apanage des petits budgets, avec des anciennes stars, ou des femmes aux physiques avantageux, qui n'avaient guère d'espace au cinéma pour exister à l'écran.
On ne peut éprouver qu'une certaine nostalgie pour ces films !
Par ailleurs, la formule commerciale actuelle qui marche du feu de dieu, et qui se photocopie très bien, demeure les téléfilms de Noël !
Bien à toi !
Merci pour ce commentaire.
SupprimerIl est vrai que la femme fatale était déjà à l'écran à l'époque.
Ava Gardner, véritable parangon de la femme fatale, posait déjà les bases du genre au cinéma. Et qui n'a pas vu Rita Hayworth dans Gilda qui restera la définition même de la lorelei du septième art.
En France je retiendrai Brigitte Bardot dans la vérité et Simone Signoret dans les Diaboliques, Clouzot savait mettre en exergue les différentes facettes de la femme fatale, insondable pour mieux se protéger et invulnérable pour atteindre son objectif.
C'est un schéma indémodable, ce personnage féminin qui feint la normalité ou même la vulnérabilité afin qu'elle tisse sa toile sans que personne ne remarque qu'elle fomente quelque chose.
Un genre qui n'a pas fini de faire son cinéma.
Basic Instinct est un chef d'œuvre pour ma part aux influences hitchcockien ! Les films dérivés de cette mouvance thriller/femme fatale sont clairement en deçà de ce dernier... En aurait peut être pu y glisser un "Liaison Fatale" toujours avec Michael Douglas ;)
RépondreSupprimerLiaison Fatale (un classique) n'y est pas pas car il en antérieure à Basic Instinct et je voulai que le post porte sur les films post-Basic Instinct.
SupprimerOui il fut rara de voir un bon film du genre par la suite, même si Last Séduction et Jade sont des réussites.